70 % des personnes dans le monde souffriraient, au moins à un moment dans leur vie, du syndrome de l’imposteur. C’est ce que révèlent de nombreuses études portant sur ce phénomène identifié dans les années 90 par un duo de chercheurs américains et étudié, depuis, avec beaucoup d’attention par les spécialistes des sciences humaines.
Ce score élevé met le doigt sur un mal qui ronge le monde du travail… et probablement plusieurs d’entre vous. Mais on vous rassure immédiatement, cette pathologie n’est la plupart du temps que temporaire et se manifeste plutôt en réaction au stress, à un ensemble de circonstances « incontrôlables » ou à une exigence inconsidérée envers soi-même. Le remède se devine alors sans difficulté : respirer et s’accorder le bénéfice du doute. On en convient, c’est plus facile à dire qu’à faire…
Cette pathologie n’est la plupart du temps que temporaire »
Les profils les plus touchés
Les autodidactes sans diplôme officiel et ceux qui ont « gravi les échelons en interne » jusqu’à atteindre un poste supérieur à leur degré de formation initial auraient plus tendance que les autres à souffrir du syndrome de l’imposteur et à penser qu’ils ne méritent pas leur place. De quoi vous alerter si vous hésitez, sans comprendre pourquoi, à franchir le pas de la reconversion. Vous disposez, au contraire, d’un parcours scolaire solide et d’une carrière accomplie… Mais de degré de confiance en vous proche de zéro ? Ne cherchez pas plus loin. Le doute suffit à freiner votre élan naturel.
Comment combattre le syndrome de l’imposteur ?
Interrogée par une journaliste, Lucinda Pullinger, DRH chez Instant Offices, a accepté de livrer 3 conseils clés pour lutter contre le syndrome de l’imposteur :
- Accepter les compliments et connaitre sa valeur.
- Arrêter de penser comme un imposteur : « Apprenez à reconnaître les schémas de pensée autodestructeurs et remplacez-les par des affirmations plus positives. La seule façon de ne plus avoir l’impression d’être un imposteur, c’est d’arrêter de penser que vous en êtes un. », analyse-t-elle.
- Ne pas chercher la perfection : « Arrêtez de croire que si vous n’excellez pas dans tous les aspects de votre travail, vous avez entièrement échoué. Faire face aux défis et aux échecs est un élément clé du développement, alors admettez que vous n’avez pas besoin d’être bon en tout ».
Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne à Paris, synthétise ainsi ce phénomène envahissant : « Le syndrome de l’imposteur se base sur un ensemble de croyances erronées qu’il faut remettre en question pour essayer de travailler sur un système de pensées plus juste et surtout plus favorable au bien-être ».
Morale de l’histoire : si vous rêvez d’une reconversion, ne vous demandez pas si vous POUVEZ le faire (la réponse est OUI !), demandez-vous plutôt COMMENT vous y prendre. Et là, mon petit doigt me dit que les équipes de l’IFOCOP sont bien formées pour ça !