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On ne parle pas assez du Projet de transition professionnelle !

Publié le 12 septembre 2022 - Mis à jour le 5 décembre 2023

Connaissez-vous ce dispositif efficace qui permet à la fois la prise en charge du prix de la formation, et le maintien d’une rémunération pendant la durée de celle-ci ? Agile, attractif, pertinent, il permet d’offrir à votre carrière professionnelle un sérieux coup de boost : de changer de métier ou de profession, d’évoluer dans la société qui vous emploie ou vers de nouveaux horizons.

Peut-être aviez-vous jusque-là entendu parler du CIF, le Congé Individuel de Formation, qui permettait de se qualifier ou de se reconvertir tout en étant rémunéré ? Aujourd’hui supprimé, il a laissé la place à un autre dispositif, plus précis, qui répond au doux nom de Projet de Transition Professionnelle (PTP), mais aussi de Congé Personnel de formation (CPF) appliqué à la transition professionnelle.

Attention : CPF de transition à ne pas confondre avec le Compte Personnel de Formation (CPF)

En effet, les formations que l’on peut demander dans le cadre du projet PTP sont des formations certifiantes, éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF) .

LE PTP, à l’instar du CIF, vous permettra, sous conditions, de vous absenter de votre poste afin de poursuivre une formation plus ou moins longue dont l’objectif consiste à changer de métier ou à monter en compétences, au sens où lors de votre retour en entreprise, vous pourrez prétendre à un autre type de poste que celui que vous exercez actuellement.

Une action rapide et efficace

Balayons immédiatement les premières craintes : NON, la formation que vous suivrez ne devra pas nécessairement être en rapport avec votre activité actuelle. Et OUI, vous réintégrerez votre poste (ou un poste équivalent) si vous n’êtes pas démissionnaire et que vous choisissez donc de demeurer dans la même entreprise.

A noter : votre employeur est globalement tenu d’accepter votre demande de CPF de transition, mais pas à n’importe quelle condition ! Vous devrez d’abord solliciter son accord en respectant un protocole précis (courrier en LRAR), remplir les conditions d’ancienneté et préciser les dates correspondant à votre absence.

Deux options s’offriront alors à lui : accepter immédiatement ou reporter l’entrée en formation de quelques semaines, jusqu’à neuf mois maximum. Il devra toutefois motiver les raisons de son refus.

Précisons que vous pouvez effectuer vos actions de formation dans le cadre du projet de transition professionnelle tout ou partie pendant le temps de travail. La durée du projet de transition professionnelle (assimilée à une période de travail) ne peut être imputée sur la durée de votre congé payé annuel.

Notre conseil : plutôt que d’imposer la démarche à votre entreprise, tâchez d’impliquer votre employeur ou le Responsable des Ressources Humaines (DRH, RRH…) dans votre projet, présentez-leur les avantages du dispositif…

Il est possible de vous faire accompagner par un organisme Conseil en Evolution Professionnel (CEP) qui vous fournira une aide gratuite afin de travailler votre projet et augmenter vos chances de voir votre dossier accepté.

Qui est concerné ?

Au cœur de la loi Pénicaud « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le CPF de transition associe formation et congé et vise donc naturellement les salariés en poste.

Vous êtes en CDI depuis au moins 24 mois (dont 12 mois passés dans la même entreprise), en CDD (vous justifiez alors de 24 mois d’activité salariée consécutifs ou non dans les cinq dernières), si vous êtes victime d’un licenciement économique (auquel cas, aucune ancienneté n’est exigée si vous n’avez pas suivi un stage de formation entre votre licenciement et votre nouvel emploi), et enfin si vous êtes bénéficiaire de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapées (OETH), le CPF de transition est fait pour vous ! Rapprochez-vous d’un conseiller ifocop qui saura vous expliquer comment mobiliser les euros présents sur votre Compte personnel de formation (CPF) en en vue de financer une formation certifiante en phase avec votre projet du moment.

Votre reconversion au bout des doigts !

Le site internet « Mon compte formation » et son application mobile à destination de tous les actifs (salariés, fonctionnaires, indépendants, demandeurs d’emploi…) vous permettront de choisir et de payer votre formation en toute autonomie.

Trois choses à savoir

Vous ne décidez pas seul ! Une fois l’accord de votre employeur obtenu, vous devrez effectuer une demande de prise en charge à la commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR) agréée de votre lieu de résidence principale ou de votre lieu de travail.

A NOTER : en Ile De France, il y a plusieurs commissions CPI par mois.

  • Vous changez de statut. Pendant le projet de transition professionnelle, vous serez considéré aux yeux de la loi comme « stagiaire de la formation professionnelle » et bénéficierez à ce titre du maintien de votre protection sociale comme d’une couverture en cas d’accident du travail. Bonne nouvelle : le temps passé en formation reste assimilé à du temps de travail effectif pour le calcul de vos congés payés, comme de votre ancienneté. Il en va de même des droits auxquels vous pouvez prétendre (primes, …).
  • Votre contrat n’est pas rompu. Nuance ! Durant cette période, votre contrat de travail est simplement « suspendu ». Vous devrez donc justifier de votre présence en formation. À l’issue de la formation, vous réintégrerez votre poste de travail (ou un poste équivalent), mais évitons immédiatement toute désillusion : votre employeur n’est pas tenu de vous proposer un emploi différent en tenant compte de la qualification que vous avez acquise pendant la formation ! A moins que le nouvel emploi ait été convenu avant votre départ en formation.

Raison pour laquelle ifocop vous conseillera toujours, lors de la construction de votre projet, d’envisager toutes les options. Demeurer dans votre entreprise, pourquoi pas, mais alors en s’assurant d’un potentiel d’évolution futur ou immédiat. Évoluer sous de nouveaux horizons, sinon ? Mais sans s’engouffrer dans des voies de garages, alors. Conclusion de tout cela : un projet se construit, se transforme, se module selon plusieurs réalités. Le vôtre bien sûr, mais aussi celui qui se rappellera à vous très rapidement : le marché du travail.

Convaincu par le CPF de transition ?

Iveline DE SOUSA, responsable formation salariés au sein de l’ifocop reste mobilisée pour vous accompagner dans votre projet formation. Contact : idesousa@ifocop.fr0757469418

Petit conseil d’expert : prenez simplement un moment pour réfléchir aux bases fondamentales de votre projet, aux raisons réelles de ce besoin de changement. Cela contribuera à rendre votre discours plus clair… et donc le conseil (et le choix de formation) plus avisé. Un bon moyen consiste à prendre une feuille et un crayon et à répondre aux questions ci-dessous…

► Y-a-t-il une expérience pilote dans votre parcours ?

► Quelles sont les 3 responsabilités les plus importantes que vous avez occupées ?

► Quelles sont les matières/postes dans lesquels vous avez le mieux réussi ? Le moins bien ?

► Quels sont vos « savoir-faire »

► Vous rencontrez un employeur, quelles compétences pourriez-vous lui proposer ?

Pour aller plus loin …

Ma check-list pour commencer mon projet :

  • Je créer mon compte formation et je connais ainsi le montant de mes droits CPF. Ils seront utilisés dans le cadre de mon projet de transition professionnelle
  • Je remplis les conditions nécessaires pour déposer un dossier CPF de Transition : https://www.transitionspro.fr/
  • Je vérifie que ma formation débute dans plus de 3 mois si je suis en CDI ou intérimaire (2 mois si je suis en CDD ou intermittent(e) du spectacle)

En 2021, Transition Pro Ile de France a financé 11 000 dossiers de reconversion ou évolution professionnelle. Pourquoi pas vous ? 😊

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