Quel a été le déclic précis qui vous a poussé à vous reconvertir vers les RH après la faillite d’Aigle Azur ?
Il y a eu plusieurs raisons. D’abord, le métier que j’exerçais était voué à disparaître : à cette période, les activités en points de vente des compagnies aériennes étaient progressivement remplacées par les ventes en ligne. Mais le déclic, ce n’est pas seulement un secteur qui se transforme. C’est aussi ce que cela implique quand on doit rebondir ailleurs.
Je me suis aussi rendu compte qu’il était difficile de valoriser mes compétences transférables vers d’autres secteurs. Les métiers liés à l’aérien ne sont pas nécessairement connus en dehors de ce milieu.
Et puis il y a une autre réalité, très concrète, qu’il décide d’affronter plutôt que de contourner : je voulais obtenir un diplôme reconnu. Je n’avais qu’un niveau bac+2, de moins en moins crédible sur le marché du travail, surtout pour des postes avec une dimension managériale.
Pourquoi avoir choisi le titre Responsable Ressources Humaines, et pourquoi ifocop pour cette reconversion ?
J’ai toujours été attiré par le domaine des RH, mais passionné par l’aviation… un peu comme l’histoire de l’arbre qui cache la forêt. J’ai persévéré dans cette voie en pensant y faire toute ma carrière, sans intention de travailler ailleurs.
Le choix de l’ifocop, lui, vient d’une recommandation simple — et déterminante : ifocop m’a été conseillé par une ex-collègue d’Aigle Azur qui avait suivi une formation Responsable RH en 2020.
Avant de démarrer, quelles étaient vos principales craintes ou freins ?
Christian ne tourne pas autour du sujet : ce qui l’inquiète d’abord, c’est l’étiquette !
Mes principales craintes portaient sur l’employabilité liée à ma situation de senior. Allais-je être crédible en tant que “jeune diplômé” ? Une autre crainte importante : ne pas trouver de stage pour valider mon diplôme. Et je constatais une certaine frilosité des entreprises à recruter des profils comme le mien.
Concrètement, comment s’est déroulée la formation : rythme, charge de travail… et ce qui vous a aidé à rester motivé ?
La formation s’est faite intégralement en visioconférence, période COVID. Le rythme était professionnel, soutenu, à raison de 7 heures par jour.
Ce qui m’a le plus motivé, c’était le programme, toutes les diversités des fonctions RH. Et les interactions avec les autres apprenants : on était environ 18. J’ai aussi apprécié l’accompagnement de la responsable formation de l’époque !
Mon objectif à ce moment là : obtenir un diplôme pour valoriser mon parcours et optimiser mes chances de retour à l’emploi !
Qu’avez-vous pensé de l’accompagnement de l’équipe ifocop ?
J’ai apprécié le professionnalisme et l’implication de la responsable de formation, sa disponibilité, ainsi que les outils mis à notre disposition, notamment la plateforme ifocop.
Quels modules/compétences vous ont été les plus utiles sur le terrain ?
Tous : marketing RH, utilisation de LinkedIn, administration du personnel, recrutement, études de masses salariales, bilan social. Un peu moins passionné par la paie.
Et si je devais retenir un terrain d’expression privilégié ? Le recrutement reste la fonction que j’ai le plus pratiquée !
Un moment marquant pendant la formation qui a confirmé votre choix ?
Un cas prud’homal organisé par l’intervenant en droit — un avocat. Deux groupes ont été créés : chaque groupe devait constituer un dossier pour défendre sa partie, suite à une altercation entre deux salariées, dont une licenciée pour faute. » Et ce n’était pas un simple “jeu” pédagogique : il s’agissait d’une situation vécue. On s’est tous investis avec beaucoup d’engouement !
Comment avez-vous décroché vos premières expériences après la formation : Mission Locale puis ESN ?
Première étape – la Mission Locale.
J’ai pu entrer chez Vallée Sud Emploi, grâce à l’intervention de l’ifocop. Plusieurs agents de cette structure étaient diplômés ifocop ! Les fonctions étaient très intéressantes, orientées recrutement. Ça a abouti à un CDD de cadre contractuel à l’issue du stage.
Ce poste m’a permis de mieux comprendre le service public, où l’on raisonne en termes de budget, contrairement au privé, focalisé sur le chiffre d’affaires.
Deuxième étape : l’ESN, et un autre monde.
Je suis ensuite entré chez Kha Systems en CDI en tant que Responsable recrutement et administration des ventes. J’ai découvert la technicité des ESN, et j’ai pu mettre en application des méthodes de sourcing et de gestion de candidatures.
La stratégie de Christian pour convaincre les recruteurs tient en une phrase : « Démontrer la complémentarité entre une longue expérience du management commercial et une formation récente en RH ! »
Qu’est-ce que la formation a changé pour vous aujourd’hui ?
Ça m’a apporté la démonstration qu’on peut obtenir un diplôme à tout âge, et c’est ce que j’explique aujourd’hui aux demandeurs d’emploi que j’accompagne. Il suffit d’avoir la volonté de travailler !
En tant que senior en “reconversion”, quelles forces et quels obstacles ?
J’évite de parler de reconversion : ça peut donner l’impression qu’on débute. Je préfère parler de spécialisation, pour montrer la continuité du parcours.
Les obstacles, eux, sont plus rugueux : ça a été difficile d’obtenir des entretiens, malgré une longue préparation et un nombre important de candidatures.
On ne repart pas de zéro. On se repositionne. Et on avance.
Que diriez-vous à un senior qui vit une rupture de parcours ?
Ne pas se contenter de “gérer l’acquis”. Mettre à jour ses connaissances régulièrement : les outils évoluent vite. On peut apprendre à tout âge ! Il ne faut pas hésiter à se lancer dans une formation diplômante : acquérir de nouvelles connaissances reconnues, et démontrer sa capacité d’apprentissage et d’adaptation.
Et l’erreur à éviter, selon lui, est contre-intuitive… mais réaliste :
Chercher à retrouver un emploi au même salaire. Il faut faire preuve d’humilité, accepter au départ un salaire inférieur pour rebondir. On négocie mieux quand on est en poste que lorsqu’on est sans emploi.
Il faut avoir conscience qu’on est un jour ou l’autre récompensé par le travail fourni, comme dans “Le Laboureur et ses enfants” de La Fontaine !
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