Bio express. Assistante maternelle à domicile pendant plusieurs années, Virginie Vélu décide (en 2018) de changer de voie et de vie. « La crise de la trentaine certainement », plaisante-t-elle, pour justifier de sa reconversion à 360 degrés. Passionnée de digital, elle choisit en effet de s’y former avec ifocop, optant alors pour la formation Community Manager. A l’issue de sa certification, elle cofonde « Au2vi », une agence webmarketing qu’elle dirige aujourd’hui avec son associée Audrey, elle aussi spécialiste en stratégie digitale.
Elle nous inspire. Entrepreneure, consultante et formatrice, elle incarne une nouvelle génération de femmes qui osent se reconvertir et entreprendre avec audace et bienveillance. « Je suis la preuve qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie ! », dit-elle.
Virginie, en quelques mots : qui êtes-vous ?
J’ai 39 ans, je suis passionnée par mon métier et par l’entrepreneuriat. Je suis l’heureuse cofondatrice d’une agence de webmarketing installée à Toulouse et baptisée « Au2vi », que j’ai créée en novembre 2019, à l’issue de ma formation avec ifocop. Je ne travaille pas seule ! A mes côtés, il y a Audrey, mon associée. Ensemble, nous accompagnons les entreprises dans leur communication digitale : création de sites vitrines et e-commerce, référencement naturel, stratégie de communication et formation en entreprise…
On est loin, très loin même de votre réalité professionnelle précédente.
C’est évident. Avant cela, on peut même dire que rien ne me prédestinait à ce métier. Ou presque…
Pourquoi « presque » ?
Avant d’intégrer la formation ifocop, j’étais salariée dans la garde d’enfants à domicile. Rien à voir, donc… Mais je nourrissais depuis longtemps une passion pour le web. J’étais webmaster autodidacte. J’ai réalisé quelques sites web en parallèle de mon activité principale, j’étais aussi reporter pour un site consacré à l’automodélisme.
A quel moment la bascule a-t-elle eu lieu ?
Lorsque les enfants que je gardais sont entrés à l’école, je devais chercher de nouveaux contrats. Je me suis dit alors que le temps était peut-être venu pour moi de faire autre chose et de me consacrer pleinement au webmarketing. C’était une décision motivée par une envie de liberté, de sens et d’épanouissement professionnel. Et c’était mûrement réfléchi.
Changer de vie, c’est possible. Il suffit d’oser, de se former et de croire en soi »
Comment avez-vous connu ifocop ? Et qu’est-ce qui vous a convaincue ?
En 2018, je me suis tout naturellement mise en quête d’une formation professionnelle adaptée à mes besoins. Très vite, en effectuant mes recherches, je suis tombée sur ifocop, dont la réputation d’école sérieuse et professionnalisante m’a immédiatement rassurée.
Le programme Community Manager correspondait parfaitement à mes attentes avec un contenu large et complet : webmarketing, développement de sites, communication digitale… Bref, tout ce dont j’avais besoin pour réussir ma reconversion. Grâce à un Fongecif, j’ai pu obtenir le financement de ma formation ainsi que le maintien de mon salaire. Restait alors à franchir la dernière étape : l’entretien d’admission avec une appréhension à mon niveau : je n’avais pas le niveau BAC+2 requis mais seulement un BAC.
Comment avez-vous procédé, alors ?
On m’a rassurée, en m’expliquant que dans certains cas, des acquis solides permettaient de justifier du bagage nécessaire à l’entrée en formation. Sur ce terrain, j’avais des choses à défendre ! J’ai présenté mes réalisations personnelles et expliqué mon parcours. J’ai vite senti que la motivation pouvait faire la différence. Et j’avais raison. Mon profil atypique et ma détermination ont su convaincre le directeur de l’école.
Reprendre le chemin de la formation, c’était un défi. Mais j’ai compris dès les premiers jours que j’étais exactement là où je devais être. »
Parlez-nous de votre formation. Comment a-t-elle été ?
« Intense ! » C’est clairement le mot qui me vient quand je repense à ma formation. Elle a duré huit mois, dont quatre passés en immersion professionnelle dans une entreprise. Ce n’est pas toujours simple au départ de repartir sur les bancs de l’école. J’ai eu la chance de suivre la formation en présentiel. Les cours étaient denses, concrets, animés presque exclusivement par des intervenants professionnels issus du terrain. Ce qui m’a particulièrement plu, c’est la pédagogie ifocop. Nous travaillions sur des projets concrets de clients en mettant en place des recommandations stratégiques et opérationnelles comme la mise en place de campagnes Google Ads, la création de sites web, la stratégie sur les réseaux sociaux… Nous avions aussi des cours de photos et vidéo. Bref, une expérience complète et ultra-formatrice. L’ambiance était à la fois stimulante et bienveillante. Nous étions une vingtaine dans la promo, avec beaucoup de profils en reconversion dont de nombreux parents. L’équipe pédagogique faisait preuve d’une réelle écoute. Et puis, il y avait une vraie cohésion de groupe — une énergie collective qui m’a portée tout au long du parcours. Cette première partie de la formation m’a confortée dans mon choix : j’étais sur la bonne voie ! J’ai ainsi validé un diplôme de niveau 6, soit l’équivalent d’un bac +3/4.
ifocop, c’est un tremplin. On en ressort transformé »
Et votre immersion en entreprise ?
Décisif ! J’ai effectué mon stage dans une boutique de scooters et motos à Toulouse. Ils n’avaient alors aucune communication digitale, et pendant quatre mois, ils m’ont fait entièrement confiance en me confiant la gestion complète de leur image : stratégie, audit, référencement, réseaux sociaux… Une expérience très formatrice, qui m’a confortée dans mon envie d’indépendance.
À la fin de ma formation, j’ai décidé de créer ma propre agence avec Audrey Vicarini, une camarade de promo d’ifocop. C’est ainsi qu’est née Au2vi. Il s’agit de la contraction de nos prénoms. Nous voulions une agence de communication (orientée webmarketing) à taille humaine, proche de nos clients, axée sur le conseil, la pédagogie et la transmission. Avec l’aide de Pôle Emploi, de la CCI et d’un expert-comptable, notre projet a très vite pris forme. Et le succès a été immédiat, notamment grâce à la digitalisation accélérée des entreprises pendant la période du Covid. Cela a eu un effet booster indéniable.
Notre aventure est née dans une salle de cours. »
Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur votre aventure d’entrepreneure ? Je précise que nous l’écrivons au féminin !
Six ans après ma reconversion, je dirige aujourd’hui une agence dynamique, j’anime des formations et j’interviens dans plusieurs écoles de commerce pour partager et transmettre mon expérience.
Mais je garde un regard lucide sur la réalité du terrain. Être une femme entrepreneure, ce n’est pas toujours simple. Lorsque nous nous sommes lancées, plusieurs personnes nous ont même mises en garde vis à vis de notre association : « Deux femmes ensemble, tu te rends compte ! Ça va forcément générer des conflits, protégez-vous ». Ces recommandations étaient, dans le fond, bienveillantes bien qu’empreintes de poncifs. Dans le secteur du digital, certains pensent encore que le développement web est un métier d’hommes. On m’a même déjà demandé qui était mon patron, ou encore qui codait dans l’entreprise. Il persiste parfois des clichés comme celui du garçon geek derrière son ordinateur. Chez Au2Vi, c’est moi la geek !
Je me souviens aussi d’une phrase qu’on m’a dit un jour : « Comme vous êtes des femmes, on négociera toujours vos devis ». Un constat un peu amer, que nous avons effectivement remarqué en comparant nos expériences avec celles de confrères masculins. Mais ce n’est pas pour autant décourageant. C’est une réalité dans notre secteur d’activité, mais elle ne doit pas nous arrêter. On apprend à s’imposer, à s’affirmer et à valoriser son travail.
L’entrepreneuriat féminin, c’est aussi ça : faire sa place, sans jamais renier qui l’on est »
Que diriez-vous à celles qui hésitent encore à se lancer ?
Mon message est simple : changer de vie n’a pas d’âge. Et entreprendre n’a pas de genre. Quand on est bien formée, bien entourée, tout devient possible. Ifocop m’a apporté bien plus qu’un diplôme. Cette formation m’a donné la légitimité que je n’avais pas. J’y ai appris un métier, mais surtout, j’y ai appris à croire en moi.