Témoignages et avis

Carole Eyssartier, diplômée Assistante de Direction IFOCOP

Publié le 4 juin 2015 - Mis à jour le 23 octobre 2023

A 24 ans, Carole Eyssartier bénéficie déjà de près de dix années d’expérience professionnelle.  Après avoir exploré les différentes facettes de son métier d’esthéticienne, elle a souhaité changer de cap pour devenir assistante de direction. Histoire d’une reconversion professionnelle réussie.

portrait carole eyssartier ifocop assistante direction nbPouvez-vous nous parler de votre parcours pour commencer ?

J’avais de bons résultats scolaires mais je m’ennuyais durant les cours. Je me suis donc lancée dans la vie active dès mes 15 ans en suivant une formation professionnelle en esthétique (CAP puis BAC pro). Travailler tôt m’a permis de canaliser mon énergie et d’assumer rapidement des responsabilités d’adulte. J’ai exploré de nombreuses facettes du métier d’esthéticienne : vente-conseil en parfumerie, duty-free (aéroport) et institut de beauté, soins à domicile…

Chaque expérience était une nouvelle opportunité pour apprendre, me perfectionner et même relever des défis. Chez Body Minute, j’ai ainsi assumé des responsabilités d’adjointe remplaçante en complément des prestations d’esthétique (soins, massages…) : tenue de caisse, vérification comptabilité,  relation client, organisation du planning, etc…

Pourquoi avoir fait le choix d’une reconversion professionnelle ?

Le déclic est intervenu après mon licenciement en août 2013. Avec dix ans d’expérience dans l’esthétique, et bien que toujours aussi passionnée, j’avais  l’impression d’avoir fait le tour du métier. Je ressentais également une grande fatigue physique à force de pratiquer les soins et les massages. J’avais besoin de faire une pause, me ressourcer pour mieux me projeter dans l’avenir. J’avais toujours autant soif d’apprendre, lire, cogiter et surtout besoin de me rassurer sur le fait que je ne régressais pas intellectuellement.

Comment avez-vous préparé votre projet de formation ? 

J’ai demandé un bilan de compétences dès mon premier rendez-vous avec mon conseiller Pôle Emploi.  Le dispositif a été validé rapidement et financé directement par Pôle Emploi, soit dix rendez-vous d’une heure chaque semaine pour échanger avec un consultant spécialisé.

Il s’agit d’abord de définir ses besoins, ses motivations et d’identifier ses compétences à l’aide de différentes techniques comme par exemple le test de Holland, un questionnaire qui permet de déterminer  son profil psychologique dominant.

Les résultats permettent de faire le lien avec des pistes d’orientations et des métiers susceptibles de correspondre à ses aspirations. En ce qui me concerne, le domaine de l’esthétique était bien sûr toujours présent dans mes domaines de prédilection mais la bureautique et la relation client également.

Ces  domaines concernant beaucoup de métiers, nous avons donc analysé les offres d’emploi et procédé par élimination.

La paie et la comptabilité ne m’attiraient pas, même si manier les chiffres ne me pose aucun problème.  Les métiers du juridique et de l’assistanat ont en revanche retenu toute mon attention. Au collège, j’avais rêvé de devenir avocate mais la durée des études m’avait rebutée. Mon premier choix de reconversion s’est donc porté sur le métier d’assistant juridique, celui d’assistante de direction en seconde option.

Pourquoi avoir choisi la formation assistante de direction en alternance à l’IFOCOP ?

C’est le consultant spécialisé avec lequel je réalisais le bilan de compétences qui m’a parlé de l’IFOCOP.  Il m’a précisé qu’il avait toujours eu de bons retours et m’a conseillé de contacter l’équipe pédagogique.

Je me suis inscrite à une réunion d’information commune aux  formations assistant(e) juridique et assistant(e) de direction dans le centre IFOCOP Paris 13. La responsable de formation nous a présenté les locaux et l’organisation pédagogique. La formation diplômante de huit mois, très opérationnelle et basée sur la formation en alternance en entreprise me correspondait parfaitement puisque j’avais déjà expérimenté ce type de cursus en formation initiale.

La réunion s’est poursuivie avec une épreuve rédactionnelle et un entretien collectif.  C’était assez surprenant sur le moment mais cela m’a permis de valider mon choix de formation définitif.  Les candidates à la formation assistante juridique avaient toutes déjà étudié le droit, ce qui n’était pas mon cas. J’ai fait le point sur mon CV avec la responsable de formation.  Les compétences acquises (accueil client, rigueur et organisation, gestion de la confidentialité), mon appétence pour le relationnel et mon besoin d’autonomie correspondaient aux prérequis du métier d’assistante de direction.

Après mûre réflexion, j’ai donc opté pour cette formation que j’ai financée à la fois en utilisant mes droits acquis au titre du DIF (aujourd’hui CPF) et mes propres économies. Je souhaitais prouver que je n’étais pas une assistée et que je pouvais y arriver. C’était à la fois un défi personnel et un investissement pour mon futur !

Racontez-nous le jour de la rentrée en formation…

J’avais beaucoup d’appréhension. Pas facile de reprendre le cartable et de retrouver une salle de cours après une longue période d’activité professionnelle. Tout était nouveau : l’endroit, les gens… Avec une autre promotionnaire, nous étions les plus jeunes de la session.  Chacun était plutôt réservé mais le feeling est passé très rapidement.  Le jour même, j’ai d’ailleurs convié à déjeuner mes amis proches venus me saluer pour l’occasion et mes nouveaux amis Ifocopiens.  Un vrai moment de détente et le moyen idéal de briser la glace.

 

Que retenez-vous en particulier des premiers mois de formation ?

L’ambiance était très conviviale.  J’étais dans un groupe mixte composé d’apprenants assistant (e ) juridique et assistant (e ) et les échanges étaient riches, chacun ayant un parcours et des centres d’intérêt variés.

Les intervenants étaient formidables, très attentifs. Ils n’hésitaient pas à réexpliquer, prendre le temps de s’assurer que les notions étaient bien acquises. Les cours étaient denses, en particulier dans le module de droit où nous avons abordé le triptyque droit civil, droit des sociétés et droit du travail.  Il fallait assimiler beaucoup d’informations. Heureusement, je suis une « éponge » et j’ai compensé avec  mes facilités en bureautique (Excel, Word,…). J’ai aussi beaucoup  aimé  découvrir l’import-export et sa rigueur : les formules de calcul, les cas pratiques.

Durant les deux premiers mois de cours théoriques, j’étais lessivée mais ensuite j’ai pris le rythme.

Comment se sont déroulés les ateliers de recherche de stage ?

Nous avons été mis en condition dès le premier atelier.  L’intervenante, une femme dotée d’une énergie incroyable,  nous a fait travailler sur l’analyse de notre parcours avant la formation.  Le défi : noter sur une feuille dix actions que nous avions réussies et dix actions qui s’étaient soldées par des échecs.

Au début, nous étions bien sûr réfractaires car se lancer dans une telle introspection n’est pas une partie de plaisir. Bizarrement, on sait parfaitement mentionner ses échecs mais beaucoup moins parler de ses succès !

La seconde difficulté était de présenter les résultats de cette analyse à l’oral devant le groupe, expliquer les causes de ces succès et ces échecs. C’est un exercice très dérangeant et énergivore car, même si l’on a fait le choix d’agir pour se former, l’avenir reste encore flou : on est en pleine période de transition et de doute. Heureusement, le groupe a été d’un grand soutien ; on s’applaudissait dès qu’on réussissait l’exercice.

L’exercice s’est avéré salutaire : on retrouve la confiance en soi. C’est elle qui permet ensuite de faire une recherche de stage efficace.

Comment avez-vous trouvé votre stage ?

En parallèle de mes recherches, envois de candidatures et entretiens téléphoniques,  une opportunité s’est rapidement présentée pour un stage d’assistante  dans le centre IFOCOP Melun.

L’accueil, le relationnel avec les équipes pédagogiques et la vie du centre de formation me plaisaient et je me suis assez naturellement projetée dans la mission.

Concrètement, quelles ont été vos missions durant le stage ?

Le centre de Melun est de taille plus modeste comparé aux centres de formation IFOCOP Paris intramuros mais l’activité est aussi intense ! Mes missions étaient variées. Les rentrées se déroulant tout au long de l’année,  il fallait gérer les demandes de renseignements et de devis, les échanges avec les différents interlocuteurs de la formation (Pôle Emploi, OPCA…), la facturation et bien sûr l’accueil des apprenants.

Ma mission spécifique concernait la gestion des blocs compétences : les modules métiers en formation courte (1 jour à 28 jours) proposés à la fois aux demandeurs d’emploi et aux salariés. C’est le sujet de mon mémoire.

Et comment s’est passé votre examen final ?

Je déteste passer à l’oral mais je connaissais très bien mon sujet.  Bien entendu, j’étais stressée le jour de l’examen et cela ne s’est pas arrangé lorsque je me suis retrouvée devant René Bancarel, le Directeur du centre IFOCOP Rungis, en tant que jury. Là, j’ai compris que je n’avais pas droit à l’erreur !

Dans ce type d’épreuve, outre la gestion du stress, la difficulté est de synthétiser, ne pas s’éparpiller. Les réactions et questions du jury sont parfois déstabilisantes mais il faut savoir rester concentré, bien regarder son auditoire et répondre aux questions de manière pertinente.

Au final, tout s’est bien passé !

Depuis la fin de votre formation, comment se déroule votre retour à l’emploi ?

A l’issue de mon stage, j’ai eu l’opportunité de poursuivre mes missions dans le cadre d’un CDD d’assistante de centre à l’IFOCOP Melun pour un remplacement de congé maternité, puis à l’IFOCOP Paris 11.

J’ai rejoint la Direction de la Communication du groupe depuis fin mars 2015 en tant qu’assistante du département. J’accompagne l’équipe dans le déploiement du réseau IFOCOP – la plateforme des diplômes et apprenants Ifocopiens –,  l’organisation d’événements, le reporting statistique ou encore l’ouverture du nouveau centre de Montigny-le-Bretonneux.

Quelles sont vos ambitions ?

Ma mission au sein du Département Communication m’apprend beaucoup sur le web et les réseaux sociaux. Je ne suis pas très « connectée » à titre personnel  car je préfère voir et rencontrer les gens dans la vie réelle mais cette expérience m’a fait comprendre comment le numérique au sens large impacte une activité.

Je souhaite donc continuer à me former aux outils numériques pour rester efficace et performante.

Mon contrat se termine bientôt mais j’ai déjà une proposition de poste via mon réseau.  Je suis sereine car les offres d’emploi ne manquent pas !

Et qui sait, dans dix ans, j’aurai peut-être ma propre structure. Je rêve de créer ma propre entreprise : un salon d’esthétique et même un petit restaurant car j’adore être en cuisine, inventer et mitonner de bons petits plats pour les autres.

Votre mot de la fin ?

Avoir confiance en soi et ne rien lâcher, voilà ce que je retiens de cette expérience de formation à l’IFOCOP.

Il faut nourrir sa curiosité, apprendre, échanger avec ses promotionnaires et  les équipes pédagogiques pour relativiser les moments d’anxiété.

S’écouter est aussi vital pour tenir le rythme : on a parfois besoin de sortir, voir les amis ou au contraire de s’isoler. C’est ainsi qu’on préserve l’énergie et la motivation pour aller jusqu’au bout de son projet de reconversion professionnelle.