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Reconversion réussie pour Philippe, contrôleur de gestion à la SNCF

Publié le 3 mai 2021 - Mis à jour le 24 octobre 2023

« Beaucoup ne voient dans mon métier qu’une série de chiffres à reporter, mais pour moi, être contrôleur de gestion, c’est bien plus que cela ! C’est avant tout jouer une partition et l’ajuster sans cesse pour trouver un équilibre entre performance et efficacité. C’est très prenant ». Découvrez la reconversion réussie de Philippe da Costa, 40 ans, autrefois Responsable de rayon pour une grande enseigne de bricolage et aujourd’hui contrôleur de gestion à la SNCF.

C’est une reconversion éclair et en « sauts de puce » qu’a choisi d’opérer Philippe après avoir travaillé 15 ans dans le secteur de la grande distribution pour une enseigne nationale de bricolage. « Une expérience enrichissante, mais qui ne me permettait pas d’exploiter toutes mes compétences », explique-t-il pour justifier un besoin grandissant de se reconvertir vers un métier qui l’attirer alors depuis quelques temps : contrôleur de gestion. « Acteur majeur de la gestion d’une entreprise, le contrôleur analyse les flux des différents services et anticipe au mieux l’avenir en optimisant les ressources. Il est un réel soutien au dirigeant d’une entreprise, ce qui est pour moi très valorisant », poursuit-il.

Ayant pris congé de sa précédente entreprise et convaincu du bienfondé de ses choix, aussi bien en termes de cursus que d’organisme de formation, Philippe se rapproche alors de l’IFOCOP et s’inscrit à une première formation, financée avec l’aide de Pôle Emploi. Il choisit la comptabilité « pour maîtriser les bases et disposer d’une première expérience en étude avant de pouvoir prétendre, ensuite, investir un poste de contrôleur de gestion ». Il passera 4 mois en cours et 4 mois en entreprise au sein d’un cabinet d’expertise comptable, d’audit et de conseil. Il forge alors ses premières armes. Le bilan est positif puisqu’on lui offre de l’embaucher à l’issue de sa période d’immersion professionnelle. Pour autant, il refuse, car il vise maintenant une nouvelle étape : sanctionner un diplôme de contrôleur de gestion.

Le voilà de retour à l’IFOCOP pour entamer une formation de contrôleur de gestion, rassuré par une première expérience en comptabilité et un cadre de formation désormais familier. La formule est identique : la théorie pour commencer, l’application pratique en entreprise pour confirmer les compétences et ses choix professionnels. Il apprend alors les bases du métier et notamment l’utilisation d’outils de gestion. Son entreprise d’accueil, qui est devenue, depuis, son employeur, n’est autre que la SNCF (branche immobilier). Une structure de prestige où il est parvenu à se faire une place grâce à une personnalité affirmée, une maîtrise experte et instinctive des outils et tableurs requis (notamment Excel) et une intelligence des chiffres.

La plongée dans le grand bain est totale. Parmi ses missions : la saisie d’écriture courantes comptables, le suivi des stocks en temps réel, le rapprochement et l’analyse des flux de trésorerie, la création et transmission d’un rapport d’activité, la constitution d’un dossier normatif IFRSS… L’expérience est à nouveau concluante. On lui propose un CDD de 18 mois, qui est devenu il y a quelques mois un CDI. Il aura entre temps passé un examen interne pour valider quelques exigences propres à l’entreprise et lui permettant une embauche au statut cadre, condition essentielle pour Philippe. « Je suis la preuve vivante que la formation, ça marche, et que c’est un chemin essentiel vers l’emploi. Ça impose bien sûr de nombreux efforts, mais le jeu en vaut la chandelle », résume Philippe.

Son conseil

Philippe s’est formé consécutivement aux métiers de Comptable puis de Contrôleur de gestion. Afin que le coût de ces deux formations soit intégralement pris en charge, il a d’abord requis l’aide de Pôle Emploi (la 1ere année) puis, mobilisé s’est tourné vers le Fongecif – aujourd’hui devenu Transitions Pro – pour construire son dossier de financement au métier de Contrôleur de gestion. « Procédez dans ce sens et pas l’inverse si, comme moi, vous envisagez une double certification pour mener votre projet à terme », conseille-t-il.

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