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Le parcours de reconversion de Valérie : une Gestionnaire de paie pas comme les autres

Publié le 9 décembre 2025

Aujourd’hui, c’est l’histoire d’une apprenante « perpétuelle » que nous avons choisi de vous raconter. Cette apprenante, c’est Valérie, sémillante Gestionnaire de paie de 55 ans passée par mille-et-unes vies professionnelles et autant d’expériences humaines, transfuge du centre ifocop de Montigny-le-Bretonneux. Nous la croisons alors qu’elle sera peut-être à nouveau en formation à nos côtés dans quelques semaines pour ouvrir, comme elle le dit, « un nouveau chapitre ». Portrait d’une femme qui, vous allez le voir, n’a jamais cessé d’oser.

Chapitre 1 / « Commerce »

Tout commence aux Galeries Lafayette, où Valérie, Responsable de rayon pendant près de 15 ans, découvre tous les aspects du commerce, un secteur exigeant, formateur, mais aussi très éprouvant : gestion des stocks, management d’équipes de vente et de démonstrateurs, négociations avec les acheteurs… De l’électroménager au jouet, de la puériculture au luxe, elle évolue avec aisance, développant ce fameux « sens du commerce » qui forge les meilleurs managers.

Elle « adore cette expérience », mais se résigne à partir malgré tout. « Le commerce, c’est très prenant pour la vie de famille. C’est finir tard le soir, travailler le samedi, parfois le dimanche… Dans mon cœur de mère, mais aussi dans mon corps de femme, je sentais qu’il fallait que je tourne cette page, que je ralentisse le rythme », confesse-t-elle. Elle demande un congé individuel de formation (ex CIF) et, se le jure à elle-même, « elle va changer de vie ».

 

Chapitre 2 / « Immobilier »

C’est vers l’immobilier que Valérie se tourne alors. Le secteur, il est vrai, l’attire naturellement. D’autant que son papa travaille dans la gestion de biens et se propose de lui enseigner les ficelles du métier. La formation est bien sûr un prérequis. Elle décrochera ainsi un BTS immobilier, débouchant sur un CDI. Mais c’est au service comptabilité qu’elle atterrit. « Une chance » dit-elle, pressentant un certain plaisir à « travailler avec les chiffres ».

Pendant dix ans, elle abandonnera donc le terrain commercial qu’elle connaissait pourtant si bien, pour plonger dans les coulisses comptables. Elle y découvre la rigueur des tableaux et la satisfaction de tenir une comptabilité impeccable pour une clientèle exigeante « qui le lui rend bien ». Cette révélation sera déterminante pour la suite.

 

Pourquoi vous ne faites pas les paies ? »

 

En effet, un jour, une phrase change tout. C’est un client fortuné, pour le compte duquel sa société s’emploie sur le terrain comptable, qui lui lance : « Valérie, pourquoi vous ne faites pas les paies ? ». Cette question, simple en apparence, fait germer une idée en elle. La paie, pourquoi pas ? C’est l’alliance parfaite entre les chiffres qu’elle aime tant et la dimension humaine qui l’a toujours animée. Valérie demande à nouveau à bénéficier d’un congé de formation (qu’elle obtient) et entreprend, cette fois, de sanctionner une licence de comptabilité « option paie » auprès du CNAM.

L’objectif : asseoir ses compétences dans ces deux domaines complémentaires. Mais rapidement, elle ressent un décalage. « Je trouvais ma formation CNAM vraiment bien en comptabilité, mais pour être tout à fait honnête…un peu légère en paie », explique-t-elle. C’est alors qu’elle se tourne vers ses camarades de promotion visiblement plus à l’aise sur ces sujets de paie et les interroge sur leur background.

Tous, ou presque, sont des anciens apprenants d’ifocop. « Cela m’a frappée », se souvient Valérie, gageant que « si les autres peuvent le faire, alors elle aussi !». Curieuse et déterminée, elle leur pose mille questions. Elle comprend peu à peu que la paie n’est pas qu’une matière technique parmi d’autres, qu’il s’agit d’une science RH très complète. Elle prend surtout conscience qu’à cette étape de sa vie professionnelle, c’est ce qui lui correspond vraiment.

La paie n’est pas qu’une matière technique parmi d’autres, c’est science RH très complète.

 

Chapitre 3 / « La formation ifocop »

Nous sommes alors en février 2019. Elle se rend à une journée portes ouvertes organisée, dans un centre près de chez elle, par ifocop. Elle adhère, complète un formulaire, convainc par sa motivation et intègre 4 semaines plus tard la formation en centre de Gestionnaire de paie à Montigny-le-Bretonneux. À 49 ans, Valérie se lance dans une aventure exigeante, mais elle ne regrette rien. « C’était galvanisant !  J’ai aimé le côté théorique et pratique, l’immersion immédiate avec le monde de l’entreprise. On nous met le nez dans les dossiers, avec une dimension hyper opérationnelle », résume-t-elle.

 

Trois aspects de la formation ifocop marquent particulièrement Valérie.

 

  • D’abord, le tronc principal : la « paie pure et dure », enseignée par un formateur expert-comptable. « On a fait les paies à l’endroit, à l’envers, dans tous les sens. On a TOUT vu en 4 mois ! Cela représente un travail titanesque, mais c’est passionnant », s’enthousiasme-t-elle. Cette maîtrise approfondie lui donne une confiance précieuse.

 

  • Ensuite, la découverte des logiciels métiers. « Et vraiment de A à Z », précise Valérie. Dans un métier où la digitalisation est omniprésente, cette compétence technique s’avère défectivement indispensable. Elle y ajoute un perfectionnement en bureautique, notamment sur Excel.

 

  • Enfin, l’administration du personnel, cette base incontournable que tout gestionnaire de paie doit maîtriser. « C’est un point important, la base du personnel de paie ; Et là encore, on a été extrêmement bien formés », souligne-t-elle.

 

Mais ce qui fait vraiment la différence chez ifocop, c’est l’esprit de groupe. On travaille en binôme, on compte sur l’aide les uns des autres », raconte Valérie. Cette entraide, couplée à un travail personnel constant crée un environnement d’apprentissage optimal, dont elle se souvient encore. »

 

Chapitre 4 / « Une immersion en entreprise qui fait toute la différence »

Valérie effectue, à l’issue des 4 mois d’enseignement théorique, sa période de mise en pratique dans le service paie et RH d’un hôpital public. Une opportunité partagée à l’oral par une autre apprenante ifocop qui y évoluait dans le cadre de sa formation Assistante RH. L’immersion sera totale.  « Temps partiels, temps complets, gestion des contrats des personnes détachées de la fonction publique, dossiers de licenciement, gestions de primes… J’ai tout eu, j’ai été très bien accompagnée », retient Valérie, racontant que c’est durant cette période, alors confrontée aux situations les plus diverses, qu’elle forgera son expertise réelle.

Les fiches de cours deviennent « sa bible ». « Même si les taux et plafonds évoluent, la paie, c’est une mécanique. J’ai donc gardé le manuel », dit-elle en souriant. Depuis, elle met aussi à contribution cette compétence chez ifocop : savoir comment chercher l’information sur les sites de référence. Cela lui permet aujourd’hui encore de développer son autonomie professionnelle.

 

Chapitre 5 / « Un atout décisif »

Diplômée à 49 ans avec un Bac+2 en gestion de paie, Valérie découvre rapidement la force de son profil : cette double compétence comptabilité et paie. Cette combinaison rare sur le marché du travail lui ouvre immédiatement les portes des cabinets comptables. Pour préparer sa recherche d’emploi, elle avait élaboré un tableau détaillant expériences et compétences. « J’ai aussi clairement assumé mes CDD, la pluralité de mes savoir-faire », précise-t-elle.

Cette transparence et cette confiance retrouvée paient immédiatement : elle trouve son premier emploi en quelques semaines. Et s’offre même le luxe de refuser, à la fin de son CDD, une proposition de CDI pour « non-alignement des valeurs » avec son employeur de l’époque.  Valérie a appris à s’écouter, elle a pris confiance en elle, et ne souhaite clairement pas accepter la première offre qui passe par peur de rester trop longtemps sur le marché de l’emploi.

 

Chapitre 6 / « Une liberté retrouvée »

Aujourd’hui (2026), du haut de ses 55 ans et déjà 5 années d’expérience, Valérie travaille pour le compte d’une société holding qui emploie ingénieurs et chercheurs dans des domaines variés : climatisation B-to-B, assurance BTP, support informatique. Elle y gère la paie et un peu de comptabilité, conjuguant ses deux expertises au quotidien. « Je me sens libre, grâce à ce diplôme », confie-t-elle avec émotion.  Mais Valérie n’est pas femme à se reposer sur ses acquis.

Et bien qu’elle ressente maintenant « le besoin de se poser », elle s’interroge sur la prochaine étape, à savoir les 10 années qui la conduiront jusqu’à la retraite. Signer un CDI ? Postuler dans le public, dont les valeurs correspondent aux siennes ? Ou bien répondre favorablement à cette petite voix qui, dans l’oreille, lui murmure qu’elle pourrait se former, à nouveau avec ifocop, au Contrôle de gestion, cette fois ? Qui sait ce que l’avenir lui réserve… Mais jetons un œil dans le rétroviseur et observons : la jeune qui manquait de confiance en elle s’est transformée en une femme « qui ose ». Et pour Valérie, ça vaut autant qu’un diplôme.

 

Son message aux futurs apprenants

« Pour faire carrière dans la gestion de paie, il vous FAUT cette formation, dont la précision est un atout clé. Ne minimisez pas la technicité avant de vous engager dans cette voie. La paie n’est pas un métier qui s’improvise. Cela exige rigueur, organisation, motivation et maîtrise. Mais mon conseil le plus précieux concerne l’attitude : osez demander ! L’humilité face à l’apprentissage, c’est ce qui permet de progresser vraiment. L’inverse fonctionne aussi. Vous savez ? Partagez. La réussite s’évalue aussi à votre état d’esprit ».

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