Un millier d’alternants et de stagiaires tous les ans, jusqu’en 2025 : c’est l’objectif ambitieux que s’est fixé le groupe CDC Habitat, qui prévoit de les intégrer sur l’ensemble de ses métiers et implantations, grâce à la très forte mobilisation des équipes RH et des managers. « L’engagement sociétal fait partie de notre ADN, et en cette période de crise, il est important pour nous de contribuer à l’intérêt général, et donc à l’emploi des jeunes », précise Marie-Michèle Cazenave, directrice générale adjointe en charge des RH du premier bailleur de France.
Comme les alternants qui ont déjà rejoint les rangs de CDC Habitat, plus de 800 000 jeunes étaient en apprentissage en 2022, tous niveaux de formation confondus. Un record ! Pour la directrice des ressources humaines, cette formation associant acquis théoriques et mise en pratique facilite la transmission des compétences et l’intégration, dans la durée, de jeunes qui « apportent un regard neuf sur nos pratiques, s’approprient les codes professionnels et sont ensuite des diplômés rapidement opérationnels ».
Un vivier de talents, dans une logique de pré-recrutement
CDC Habitat transforme d’ailleurs environ 10 % de ses contrats d’apprentissage en CDI. Une proportion non négligeable, sachant que nombre d’apprentis poursuivent ensuite leurs études – généralement encore en apprentissage – ou rejoignent une autre entreprise. L’alternance est en effet un sésame intéressant pour obtenir son premier poste. « Aux yeux du recruteur, elle apporte un plus, celui d’une expérience professionnelle avant même le diplôme, confirme Marie-Michèle Cazenave. Entre deux CV équivalents, la prime est généralement donnée à l’alternance. »
De son côté, Estelle Senesse, consultante et formatrice à l’IFOCOP, confirme que « la montée en compétences, facilitée par l’alternance, est un vrai levier d’employabilité. Les entreprises qui ont accueilli et accompagné les jeunes peuvent disposer d’un vivier de talents, formés aux méthodes et à la culture interne. Derrière l’alternance, un réel enjeu de pré-recrutement se joue, facilité par ce qui s’apparente à une période d’essai accompagnée par le tuteur. Plus largement, les organisations qui reçoivent des candidatures vont porter plus d’attention à celles des jeunes passés par l’alternance. »
Le rôle essentiel du tuteur dans la réussite
Les gains en termes d’employabilité ne sont pas les seuls bénéfices de l’alternance. La dimension économique, importante alors que les études supérieures peuvent être onéreuses, en est un autre. Le coût de la formation est en effet pris en charge par l’entreprise, et le jeune touche une rémunération. Par ailleurs « les jeunes apprécient de suivre une formation avec une dimension très professionnalisante, complète Marie-Michèle Cazenave. Les missions sur lesquelles ils interviennent vont leur permettre d’affiner leur projet. Notre rôle, en tant qu’entreprise, est de les accompagner vers l’autonomie, avec le concours du tuteur. »
Un avis partagé par Estelle Senesse : « Il est essentiel que l’entreprise prévoie un parcours progressif et structuré, en phase avec l’acquisition des apports théoriques. » La cofondatrice du cabinet S’KALIBUR accompagne notamment des alternants qui suivent des formations marketing & communication. « Le manager doit être sensibilisé aux contraintes du jeune, comme les périodes de révisions et d’examens. Une bonne communication entre l’école et l’entreprise est essentielle pour apporter un soutien efficace à l’étudiant-alternant. »
Une formation en alternance bénéfique… mais exigeante
Si les étudiants apprécient « le parcours d’acquisition des notions théoriques, apportées par des intervenants professionnels et appuyées sur des cas pratiques », ils doivent avoir conscience de l’investissement qu’implique l’alternance, à l’école comme dans l’entreprise. Comme le rappelle Estelle Senesse, « cette formule nécessite un fort engagement et beaucoup d’organisation – en termes de rythme entre école et entreprise, de travaux pratiques, de préparation aux examens… Pour maintenir sa motivation dans la durée, il est également important de choisir une entreprise qui intéresse réellement le jeune – du point de vue du secteur d’activité, des produits, des valeurs, de la culture… »
Bénéfique aussi bien pour le jeune que pour l’entreprise, l’alternance a gagné ses lettres de noblesse. Comme l’explique Marie-Michèle Cazenave : « C’est aujourd’hui une voie d’excellence en enseignement supérieur, dont la valeur ajoutée est démontrée. Elle favorise l’employabilité, et à ce titre apparaît donc comme une réponse concrète aux défis actuels de l’insertion professionnelle des jeunes. »
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